U comme Un manque de temps et un coup de gueule

Une semaine trop chargée pour moi, un pc qui tombe en panne pour Melody et voilà que le challengeAZ en est au point mort.

Ce qui fait que les petits billets se feront sans doute ce weekend, dans la mesure de nos moyens.

J'espère que Sophie, ne nous mettra pas de mauvais points.

Et puis, j'ai tout de même mon coup de gueule, alors pour encourager Annie qui vient de vivre des attaques, pleines de violences stériles. Je vous encourage à lire l'article de Sophie sur le blog Gazette des ancêtres.  V comme vraiment n’importe quoi. Merci Sophie pour toutes ces astuces, très belle réponse à la bêtise.

Vous aurez tous les trucs pour poster des photos sans vous faire incendier par des personnes qui feraient mieux de regarder leur nombril.

Ceci m'est arrivé aussi, alors, je comprends et compatis, il ne faut pas s'arrêter à une grenouille qui coasse au fond du trou parce qu'elle s'est aperçue que les autres sont au soleil.
Brigitte

T comme Témoignages


Si vous habitez encore au même endroit que vos ancêtres, osez parler de vos recherches avec les plus âgés, souvent ils n’ont pas oublié ce qui s’est passé dans leur village.

Si vous n’y habitez pas et que vous y allez passer une journée, baladez-vous dans un parc ou sur une place, vous y trouverez sûrement une personne âgée seule assise sur un banc, lieu stratégique. 
Asseyez-vous à ses côté, elle ouvrira probablement la conversation. Expliquez-lui vos recherches, après vous n’aurez plus qu’à l’écouter, en cinq minutes vous serez déjà conquis par son savoir, ses souvenirs et avec un peu de chance, elle connaîtra vos ancêtres ou vos cousins, le petit magasin du village où tout le monde se réunissait les soirs d’été, les fêtes de villages.

Quand j’étais petite et que j’allais dormir chez ma mamy, le soir dans le lit, je lui demandais « raconte-moi une histoire», ma grand-mère me contait alors des petites anecdotes, assez amusantes, d’ailleurs. Non pas celles avec de jolies images comme dans des livres, elles n’avaient d’images que celles de mon imagination et les souvenirs revenaient à sa mémoire au long de ses récits.
Longtemps, j’ai entendu des faits de sa vie, de la guerre vue par cette enfant qui l’avait vécue entre l’âge de 4 à 9 ans, de sa famille, de ses cousins. Avec les années, je les ai un peu oubliées mais certaines sont gravées dans ma mémoire avec peut-être un peu de mon imagination.

Chez elle, il y avait une grande boite blanche au fond de son armoire. Je m’en souviens car elle était remplie de photos de famille et de faire-part de décès, rangée juste en dessous de son grand album.

Un jour, elle m’avait expliqué que dans la famille le premier fils reprenait l’affaire familiale, le deuxième était cultivateur, le troisième devenait curé. Je n’ai pas encore trouvé toutes les preuves de ses dires mais voilà ce qu’était la règle.

En avril 2003, elle m’apprit qu’elle avait une blessure de guerre ! Bien qu’elle était une enfant. Elle m’a alors raconté que cet hiver-là, il y avait eu beaucoup de neige et qu’avec ses copains, ils étaient allés faire de la luge. Les soldats américains étaient arrivés et ils avaient joués avec eux. Comme elle était tombée dans la neige avec les soldats, la petite blessure était devenue une blessure de guerre. Je ne l’ai jamais sentie traumatisée par la guerre, bien qu’elle le fût encore.

Durant cette guerre 39-40, elle avait été cherché un cochon en France avec sa tante, elles passèrent la frontière avec l’animal couvert comme un bébé, dans un landau.  J’ai dû y ajouter trop de mon imaginaire, pour expliquer cette histoire en détail.

Il y avait eût la fois où les filles avaient été cherché des grenouilles dans le talus derrière l’école et l’une d’entre elles l’avait mise dans le bureau de la Sœur. Quand celle-ci avait l’avait ouvert, la grenouille avait sauté, la Sœur hurlé, les filles rigolé et toutes avaient été punies.

Elle aimait aussi raconter la façon dont sa famille suivait le tour de France : la radio était allumée et sur une carte accrochée au mur, le chemin que les coureurs parcourraient était retracé avec des épingles. C’était bien avant la télé et internet. A l’époque, ça permettait d’étudier la géographie tout en s’amusant.

Maintenant, je ne suis plus petite et depuis 11 ans, suis devenue moi-même maman.  J’ai fondé ma famille et déménagé à cent kms de mon village natal. J’ai découvert une nouvelle ville, de nouveaux voisins, de nouvelles personnes dont certaines sont âgées et j’adore toujours discuter avec elles.

Ma voisine, devenue copine est décédée il y a maintenant deux ans, elle avait 94 ans, c’était Madame B. Marie Josée de Paris.  J’ai passé des heures à sa porte, à l’écouter raconter : son papa instituteur, son mari ingénieur, ses enfants, ses petits-enfants, ses arrières petits-enfants, son village, sa scolarité. Le seul sujet à éviter : la guerre.  Parfois une petite phrase sortait mais à la moindre question, elle partait sur un autre sujet.

Ces témoignages du passé sont un tas de petits souvenirs qui apportent de l’eau au moulin des recherches généalogiques. Ils sont précieux comme les personnes que nous rencontrons.
Melody



S comme Si tu entends l’appel de l’Ouest…


Une légende familiale dit qu’une grand-tante est partie en Amérique au moment de la ruée vers l’or, jusqu’à présent, si quelqu’un la nommée pendant mon enfance, je n’en ai plus le souvenir, il me fût dit  qu’elle fît un aller-retour, n’ayant pas trouvé la fortune là-bas. Ne connaissant pas son nom, j’espère toujours découvrir qui elle est.

Au décours de nos recherches, il est arrivé à plusieurs reprises de trouver des personnages de la généalogie élargie qui firent le voyage et qui pour certains s’installèrent et pour d’autres dont on n’arrive pas à retrouver la trace. C’est cette dernière partie que je souhaite développer.

Actuellement, Melody c’est mis en tête de retrouver notre ancêtre Jean François BERGER. Si je suis tombée tout à fait par hasard, lors de mon voyage généalogique  sur la tombe de sa fille Marie Joséphine BERGER à sa mort, BERGE parfois (notre Sosa 1832-1883) à Namoussart – article du Challenge 2014 N comme Namoussart  Nous cherchons une trace peut être hypothétique de son voyage vers les USA ou le Québec.  Voir article challenge AZ 2015 O comme oncle d’Amérique

Et c’est là que ça se corse (enfin si l’on peut dire) c’est que de Jean François, on n’en trouve point. Et c’est ainsi que l’on trouve des GOFFINET, des ROSSION, DEOM …. Tous cousins de plus ou moins loin et il me vient une interrogation récurrente car en voilà du monde, mais comment et pourquoi sont-ils partis ? Je sais, on a parlé de la ruée vers l’or, mais ceux qui en sont revenus ont raconté les conditions misérables de vie.  Ça ne suffit pas à tout expliquer.

Le Grand-Duché du Luxembourg et le Luxembourg belge étaient des régions pauvres au dix-neuvième siècle. Les guerres incessantes, la création d’un nouvel état, provoquait une situation instable et incertaine. Il n’avait pas d’implantations de nouvelles entreprises industrielles ou commerciales suffisamment importantes pour donner du travail à tous. On disait à l’époque que c’était la région des mille métiers. En effet, il arrivait souvent qu’une seule personne cumule plusieurs emplois afin de survivre. Ainsi un cultivateur ayant une petite exploitation pouvait également être vannier ou rémouleur. Les enfants grandissant, les situations pouvaient devenir critiques et c’est alors que certains homme « d’affaires » des grandes agences maritimes envoyèrent des agents afin de recruter des passagers parmi cette population modeste et alimenter ainsi les caisses de ces compagnies.

Des agents s’établirent dans certains points intéressants pour eux et « vendirent » du rêve. « Dans un premier temps, l’émigration se fit vers le Brésil et le Guatemala, vinrent ensuite l’Argentine et les Etats-Unis. D’autres embarquèrent pour un long voyage vers l’Australie. »[1]

Les propositions de traversée n’était pas toutes sincères beaucoup se firent voler toutes les économies qu’ils avaient placés dans cet espoir de nouvelle vie. Après avoir pris le train souvent à partir de la gare de Luxembourg, ils se retrouvaient sur les quais des ports de Brême (Allemagne), Le Havre (France) Liverpool (Grande-Bretagne) ou Anvers (Belgique) partant alors dans des conditions difficile et sans savoir s’ils allaient être acceptés dans leur pays d’accueil. Certains revinrent au pays, misérables parmi les misérables.

Aucune législation n’était mise en place pour régler ces voyages, si bien qu’entre 1860 et 1869 certains représentants de la Red Star Line se sont livrés à des abus.

« Jean-Joseph DERULLE les logeait pour la nuit dans son auberge minable. Le lendemain, il escortait les émigrants en groupe, comme du bétail, vers la gare de la ville de Luxembourg pour la première étape du long voyage vers le nouveau monde, habituellement le port d’Anvers. »[2]

Le 12 mars 1870, le gouvernement luxembourgeois fini par légiférer quant à ces organisateurs de traversées.

Une piste pour nos chercheurs d’oncle d’Amérique :

Livre des Emigrants 1897-1908
Le seul registre survivant de l’agence DERULLE-WIGREUX et SOHN se trouve aux
Archives Nationales
plateau du Saint-Esprit
Boite postale 6
L-2010 Luxembourg

« C’est un trésor pour les généalogistes. Le registre liste chaque passager le nom, âge, domicile, nationalité, jour d’embarquement, nom du bateau, destination et le prix payé pour le voyage.
2010, Fausto GARDINI, Jacksonville, Florida, USA. »

Livre de Fausto GARDINI : Storms over Luxembourg qui traite de la première guerre mondiale est disponible sur www.amazon.com en anglais.

Brigitte








[1] Le site de Fausto GARDINI  en français http://amerika-america.skynetblogs.be/

[2] idem

R comme Richesse de rencontres


Parce que c'est aussi ça la généalogie, la rencontre de tous styles de personne : des "cousins", des personnes sources, des passionnés, des employés des communes et des cimetières, des curieux,...
La généalogie, c'est aussi et surtout l'entraide... alors que dans la vie de tous les jours,  les gens sont plutôt "chacun pour soi", les passionnés eux, sont là pour partager leur savoir et aider.
Le plaisir de la "rencontre" peut être  de plusieurs genres. Par exemple, quand on téléphone ou l’on se déplace dans un bureau communal pour avoir des renseignements et que la personne qui nous écoute fait son possible afin de trouver la réponse à  la recherche en question. Ceci même lorsque vous n'avez que des idées vagues  de dates. Ce peut être la personne qui répond à un mail en vous posant des questions plus poussées sur votre recherche afin de pouvoir vous aider plus en détails.
Pour ma part, j'ai fait beaucoup de rencontres sur www.généanet.org quand j'ai commencé mon arbre... à chaque fois que j'ai découvert des ancêtres commun avec  un autre arbre, j'ai envoyé un message pour me présenter et donner des renseignements complémentaires à la personne, certains répondent, d'autres ne répondent jamais. J’ai eu des rencontres très intéressantes par ces courriers.
Grâce à l’amélioration technologique,  la généalogie passe aussi par www.Facebook.com et alors les rencontres sont beaucoup plus personnelles, même si elles sont virtuelles, d'abord en discutant sur des groupes (il y en a beaucoup,  certain sont généraux, d'autres sont ciblés), en répondant à des questions, en essayant d'aider quelqu'un d'autre ou encore mieux en se trouvant un ancêtre commun. Après un ajout dans les amis, quelques "j'aime", des petits commentaires sur les photos, un an a passé, puis deux, puis 3, on se trouve des affinités avec certains.
Ces personnes avec qui je parle et interagis, parfois plus qu'avec des amis que je vois régulièrement, je ne connais pas toute leur vie mais je partage avec eux des moments de joie, des coups de déprimes, des sourires. Une amitié internationale s’est créée. Notre intérêt commun et nos contacts fréquents donne l’envie de les rencontrer un jour en vrai et non plus seulement derrière un écran.
La généalogie m’a apporté beaucoup et continue de m’apporter des belles rencontres.

Melody

Q comme questions pratiques

« Quand on n’a pas de tête, il faut avoir des jambes » un proverbe qui me va bien, sauf qu’en généalogie, mes jambes ne me sont pas souvent utiles ! Ce qui aurait été utile, c’est un aide-mémoire, mais comme le dit ma tante Brigitte : « en généalogie une question en entraîne une autre » et le pire c’est qu’elle a totalement raison ! Donc l’idée de l’aide-mémoire a été entamée, une jolie feuille Word avec six colonnes : numéro de l’idée, date de l’idée, date de réalisation, idée + nom ou lieu de la question, résultat intéressant, suivi ( les numéros des questions qui arrivaient après la 1ère).

On dira simplement que les questions sont arrivées plus souvent que les réponses, en quelques jours j’en étais arrivée à une page A4 bien remplie sans avoir réussi à trouver la plupart des réponses, autant dire que cet aide-mémoire m’a plus démoralisée qu’autre chose. Depuis, je note au travers de mes pages (aussi bien sur Hérédis que sur papier) et suivant mes humeurs et mes envies, j’essaye de les résoudre ou pas.
Donc beaucoup de questions ne connaissent toujours pas de réponses je me demandais si vous pourriez m’aider.

- Où trouver les lieux d’habitations de nos ancêtres ?
J’ai entendu parler des archives du cadastre mais on m’a répondu que non ça ne s’y trouvait pas. Où dois-je m’adresser ?
Réponse de Brigitte :
En France : la revue Votre généalogie a un article au sujet de la recherche cadastrale ici 
En France : voici un article très utile sur le cadastre en généalogie, ici
Au France : la page historique du cadastre luxembourgeois donne quelques explications, ici. 

- Où sont passés ceux qui ne sont pas catholiques ?
Pour les ancêtres catholiques il est facile de retrouver des traces, les registres paroissiaux sont en ligne (www.arch.be) mais Les Belges ont aussi d’autres religions : protestants, juifs,... Où peut ‘on les retrouver ? Certains ont eu l’air de disparaître à travers les années, se sont-ils convertis à une autre religion ?
Réponse de Brigitte :
Pour les protestants :
Il est effectivement plus facile de retrouver les documents de baptême ou de mariage catholique, une des raisons est que les protestants, ne se mariaient pas à l’église, ni ne baptisaient leurs enfants à cet endroit.
Il y avait des protestants dans le Luxembourg et certains mariages peuvent se retrouver parmi les actes notariaux. Quant aux enfants, certains se demandent s’ils avaient une existence. (C’est la bizarrerie de l’apparition soudaine des GUEBELS sans traces antérieures qui m’avait fait faire des recherches en ce sens). Beaucoup ce sont convertis par la suite, souvent en contractant mariage avec une personne catholique. 
Un lien pour les protestants ici 
Sur la région de Sedan voici une autre adresse ici 
Ainsi que le site des Huguenots de France et d’ailleurs ici 
Sur Geneweb les protestants ici  
Pour les juifs :
Je ne peux que conseiller la lecture de cette page par Guide de Généalogie : elle reprend une série de liens très intéressants. Ici 
Les archives militaires
- L'armée... le www.klm-mra.be nous propose de retrouver des personnes de leurs registres (qui eux ne sont pas en ligne) mais que trouve-t-on dans un dossier de l'armée?
Réponse de Brigitte :
Voici une adresse qui donne plus de liens ici 
- A travers les siècles beaucoup ont fait des guerres, comment les retrouver? S’ils ont eu des médailles, ou retrouvé cette trace?
Voici donc, une multitude de questions qui tournent dans ma tête et qui trouveront probablement un jour des réponses au cours de mes recherches... du  moins je l’espère :-)
Melody


P comme Première énignme


-          Brigitte : Dans le premier article A comme Aventure, Melody vous parlait de notre collaboration débutante et de nos méthodes de travail différentes. A l’époque, je n’avais pas encore abordé le côté maternel. Par contre, elle avait toute une série d’actes que je me suis empressée de lire après qu’elle me les ait envoyés. A la lecture, d’un de ces actes, j’ai eu un énorme coup au cœur, j’avais sous les yeux la réalité d’une hypothèse que je soupçonnais depuis longtemps, mais que je n’avais pas encore trouvée et certainement pas dans cette branche-là. Un enfant sans père ! Je laisse la parole à Melody.

-          Melody : Notre 1ère grosse énigme a été : Qui sont les parents d’Emile NICOLAS?  Son arrière-grand-père et donc mon AAGP. Nous avons échangé au téléphone et la conclusion était qu’il fallait interroger les vivants, soit les petits enfants. Dans la famille,  la seule réponse était « On n’en sait rien » !

Ce n’est pas faute d’avoir posé et reposé la question sait-on jamais, la réponse pouvait changer. Grrr,  Que je n’aime pas ne pas avoir de réponses à mes questions !
J’ai donc cherché sa naissance partout et comme la ténacité paie toujours, j’ai trouvé cet acte !
Enfin, dans un premier temps, son acte de mariage sur lequel je trouve les informations nécessaires pour trouver sa naissance ! Et voilà ce que je découvre :

C’est sa grand-mère qui a déclaré sa naissance, voilà pourquoi je ne l’avais pas vu du premier coup, Emile est né d’une fille-mère, je ne trouvais pas ses parents, parce qu’il n’avait qu’une maman! Ça y est, l’énigme est résolue, enfin !

-          Brigitte : Résolue ? En fait, je suis stupéfaite d’avoir ignoré ceci pendant toute ma vie ! Etant l’aînée des arrière-petits-enfants et étant née 5 ans après la naissance de ma petite tante (décédée à l’âge de huit jours) je me trouve à un place charnière entre deux générations. A tel point que l’on me prend généralement pour la fille de mes grands-parents. Je ne suis pas sûre d’ailleurs de m’être remise de cette nouvelle ! Et c’est donc une porte qui s’est ouverte sur un vide immense que Melody a  découvert à force de recherches. J’en suis complètement retournée. Pourquoi avoir occulté tout ceci ? La honte, l’époque, le fardeau sur les épaules de toute une famille et la tâche qu’elle fait porter aux générations qui suivent. Ayant connu l’épouse d’Emile, ces faits ne sont donc pas si éloignés. Mais si ma fille porte des mini-jupes, mon arrière-grand-mère portait des longues robes noires en satin qui lui arrivait aux chevilles.



Acte Emile NICOLAS

-          Melody : Quelques semaines plus tard, ma grand-tante me rend visite, elle est une des petites filles d’Emile. Je lui annonce que j’ai enfin compris pourquoi on ne trouvait pas ses parents puisqu'il n’y avait pas de père et qu’il n’y avait que la mère d’inscrite sur l’acte. Elle me répond « Bien oui, on le savait, mais elle n’a jamais voulu dire qui était le père. ».

Pourquoi, ne nous a-t-on jamais dit ce petit détail de taille ! C’était légitime. Mais à l’époque, les ragots remplaçaient la télé, la famille avait sans doute connaissance du nom du père de cet enfant, malheureusement on ne le saura jamais sauf si un journal intime traîne dans le grenier familial. Grenier qui me fait rêver, j’y suis déjà montée quand j’étais petite. Les souvenirs sont vagues dans ma tête mais ils ne sont pas effacés, un vrai grenier de grand-mère avec de vieux meubles et des caisses partout. Soixante ans de vie dans cette maison et d’histoires familiales y sont entassés. Depuis lors, dès que j’ai une trouvaille, une question, on s’envoie des messages.






-          Brigitte : Et moi, j’ai continué à gamberger, à calculer l’âge de Catherine à la naissance d’Emile : 19 ans. Elle a pu refaire sa vie, mais en fait je n’en sais rien ! Emile a peut-être des demi-frères et sœurs, un beau-père ! S’entendait-il avec lui ou a-t-il quitté le nouveau foyer de sa mère. Et pourquoi n’ai-je jamais entendu parler de ces gens qui ne sont pas éloignés finalement ?  Et c’est que nous nous sommes mises en quête de retracer la vie d’Emile. Ces liens avec les DULIEU dont j’avais raconté nos démêlée dans D comme DULLIEU dans le Challenge AZ 2014 

-          Melody : tu sais finalement, Catherine c’est remariée à l’âge de 27 ans avec Théodor  MICHEL, ils auraient eu deux enfants et seraient morts de maladie du côté de METZ !

-        Brigitte: tu as les actes ?

-          Melody : Juste l’acte de mariage de Catherine et Theodor. Pas les enfants.

-          Brigitte : Bon, nous chercherons une autre fois, la suite de cette histoire incroyable. Ce sont tout de même nos petits cousins. Quelles surprises nous amènent ces recherches !


O comme Oncle d'Amérique

"I Have a dream"

A clamé Martin Luther King (1929-1968) en 1963.Cette phrase reflète une idée qui depuis un siècle avait été réalisée par beaucoup de rêveurs. Une petite partie de mes cousins généalogique  sont allés comme beaucoup, vers le Nouveau monde car « They had a dream ». Ils avaient un rêve.





A la recherche de ces ancêtres, il reste souvent des trous, des pièces manquantes, des mystères. C’est ainsi que :

Le 9 mars 1852 : Jean François BERGER, veuf de Marie Françoise SPRIMONT (1784-1839) s’est rendu chez le notaire Maitre Isidore BAUDRUX résident à Habay La Neuve. Acte a été légitimé le 15 mars 1852. On peut y lire ceci :

          Lequel « étant sur le point de partir pour l’Amérique et désirant que rien, pendant son absence ne puisse arrêter le mariage de son fils » a par ces présentes, déclaré dès maintenant pour lors consentir au mariage que Louis Berger, son fils, ouvrier menuisier demeurant actuellement à Namoussart, se propose de contracter, avec la personne qu’il jugera convenir, s’en rapportant entièrement au bon choix qu’il saura faire.

A l’époque, son fils Louis était alors âgé de 23 ans, dans cette dernière phrase rien ne laisse supposer que son père connaissait la future. Il avait par contre, la notion de son départ au loin et peut être sans retour.



Le 6 octobre 1856, quatre après, Louis fils de Jean François BERGER âgé de 27 ans se marie avec Marie Victoire BIGOUVILLE On sait donc que son père n’est pas revenu car il est dit domicilié en  Amérique (ligne 7 de l’acte ci-dessous), mais aurait-il été prévenu d’un éventuel décès ?



La lecture de ces deux actes soulève, beaucoup de questions :

-     Comptait-il revenir chez lui ? La phrase « pendant son absence » pourrait peut-être dire qu’il comptait revenir.
-       L’Amérique ! oui mais c’est vaste, était-ce celle du Nord ou du Sud ?
-       A t’il débarqué sur une île ou sur le continent ?

Des questions qui ne trouveront peut-être jamais de réponses :
 

- Comment savoir où il est parti ?

J’ai fait beaucoup de registres d’arrivées à Ellis Island (voir lien en fin d’article) je ne l’ai pas trouvé, des recherches dans les vieux journaux (lien en fin d’article), rien trouvé non plus.
Peut-être est-il parti ailleurs ? Mais où ? On m’a parlé de l’émigration vers l’Argentine
Comme si, trouver la destination n’était pas assez difficile, un grand nombre de « BERGER » sont partis.

- Est-ce que tous les immigrés étaient repris dans les listes de passager ?  

Je suppose que tous n’étaient pas clandestins.

Ce que je sais de cette famille :




Jean François se marie en 1811 a eu huit enfants avec Marie Françoise SPRIMONT, Louis était le dernier.
Voici la liste retrouvée et éclaircie avec notés la naissance, le mariage et le décès. Ce qui date d’après le départ de Jean-François est souligné. Le reste c’est passé dans le Luxembourg.
1        Henri Joseph né en 1812, mariage en 1831, décès en 1894 (82 ans)
2        Margueritte née en  1814, mariage en 1850, décès inconnu
3        Elisabeth, née en 1817, décès en 1817
4        Marie Catherine, née en 1818, mariage inconnu, décès inconnu
5        Marie Joseph née en 1821, mariage inconnu, décès inconnu
6        Jacques Joseph né en 1823, mariage en 1847, décès inconnu
7        Henri né en 1826, mariage inconnu, décès inconnu
8        Louis né en 1828, mariage en 1856, décès inconnu

A voir cette liste, on peut se poser des questions, comme est-ce qu'au moins trois de ces enfants sont partis avec lui ?
Les recherches ne sont pas terminées, suite à un prochain billet de blog.

Melody et Brigitte pour les ajouts de notes

Sites découverts au cours de ma recherche :


Pour les Arrivées de passagers à New York





N comme Nouer des liens au fil de l'eau

Melody nous a promenés hier le long des moulins de la branche ROSSION, j’ai beaucoup apprécié cette ballade. Je découvre ses articles en même temps que vous. Nous travaillons ensemble, mais chacune de notre côté et nous aimons surprendre l’autre par nos trouvailles. En mettant cet article en forme puis en ligne, il m’est venu une association d’idées que j’ai voulu vérifier.

Le mot qui est revenu à plusieurs reprises est Sibret. Comme nom de lieu et aussi nom de famille et j’avoue ne plus savoir où j’en étais, généalogiquement parlant je n’arrivais pas à retrouver le fil de ces cours d’eaux.

Et l’action est simple à faire, ouvrir Heredis, taper dans Recherches le nom de Sibret, découvrir qu’il n’y en a aucun dans ma généalogie et que donc ce n’est pas la bonne piste. Juste à côté de recherche, il y a l’onglet Dictionnaires, dans le menu déroulant, il y a lieux. Je tape Sibret et j’ai dans le bas à gauche de l’image le nombre de 13 utilisations. En cliquant sur détails, j’obtiens une liste de noms qui m’éclairent parfaitement !



Voici le résultat



Et c’est là que je comprends les liens, les nœuds qui se sont créés dans les familles aboutissant à des mariages. Les noms avec astérisques sont mes Sosa, petite astuce pour les retrouver plus vite.

Donc BORCEUX, GRANDHENRY, LHOTE et ROSSION se trouvaient tous à Sibret entre 1772 et 1940. 

Quelle est la chronologie des liens ?

Dans la lignée ascendante maternelle de mon père,  Victor LEPERE et Alphonsine BORCEUX sont mes arrière-grands-parents, j’avais trouvé leur dernière demeure par hasard au détour d’une route lors de mon généavoyage de l’année dernière, voir article N comme Namoussart
Et voilà que cette recherche m’amène à découvrir la demeure de la mère d’Alphonsine,  Marie Josèphe Amélie ROSSION épouse François Joseph BORCEUX. Mes bisaïeuls. Ce sont ses parents qui ont vécu à Poisson Moulin hameau de Sibret. Bernard ROSSION et Anne Marie LHOTE étaient ses grands-parents et avaient également exploités Poisson Moulin.
Voir article  M comme Meunier.
Ainsi Amélie vécu au bord de l’eau, et c’est à Sibret qu’elle fit la connaissance de François BORCEUX. Ils se marièrent le 13 mars 1868 à Sibret, elle avait 21 ans et lui 19. Ils eurent au moins 7 enfants, dont mon arrière-grand-mère en photo.  
Je ne sais pas si elle eut des frères et sœurs, je n’ai pas encore eu le temps de compléter cette branche. C’est pourquoi l’article de Mélody m’apprend de nouveaux éléments.



Je ne connais pas sa date de décès, mais le 23 août 1951, elle était encore en vie. Mon grand-père Edgard (s’il savait !) avait cherché des renseignements auprès de la Veuve ROSSION, grand-mère de son épouse Berthe LEPÈRE (parents Victor LEPÈRE et Alphonsine BORCEUX). Il visait la famille SERVAIS dont j’ai relaté mes découvertes grâce aux Inventaire des archives des justices subalternes des Duchés de Luxembourg et de Bouillon (XV-XVIII siècles). Voir l’article  S comme SERVAIS 


Source : Extrait du livre de recherche de mon grand-père Edgard GUEBELS

Lors de ce voyage 2014, j’ai rendu visite à mon cousin Pascal, qui m’a offert la pendule d’Amélie, marquée de son chiffre, il devait probablement s’agir d’un cadeau de mariage. Elle fonctionne parfaitement bien et daterait donc de 1868, 147 ans nous séparent. C’est vraiment avec émotion que j’écris cet article qui me rapproche encore de ses ancêtres disparus.






Sources : photos personnelles

Et pour finir avec un clin d’œil, regardez attentivement le tableau généalogique et vous verrez qu’un des arrière-grands-parents d’Alphonsine s’appelait MEUNIER ! Ca ne s’invente pas !


Brigitte

M comme Meunier de père en fils

Tout le monde a au moins un meunier dans ses ancêtres,  je suppose. Les miens ne sont pas très nombreux,  il y en a pourtant quelques-uns pour une famille en particulier : Les ROSSION. J’ai déjà trouvé huit meuniers en cinq générations.
Mes recherches sont ciblées sur Poisson-Moulin, un petit coup de cœur, je trouve ce petit nom plein d'intrigue. Ce lieu qui mérite bien un petit clin d’œil est un hameau de Sibret sur la commune de Vaux-Sur-Sûre, c'est une évidence, il doit y avoir eu un moulin dans ce hameau!
Pas de traces sur www.google.be, sur www.googlemaps.be, je commence à chercher une rivière, la rivière trouvée, il reste à découvrir toutes les maisons sur les bords afin de découvrir le moulin. C’est sur un site immobilier que je découvre qu’il est à vendre. J’ai pu voir l'intérieur en photo, malheureusement avant que j'y retourne le lendemain celui-ci a été vendu. Pour information, il ne coûte que 355.000€ et me fait rêver. Le moulin était déjà cité en 1315.


POISSON- MOULIN [1]



Bernard ROSSION (sosa 476) et Anne Marie Joseph Lucie LHOTE (sosa 477) ont vécu dans ce moulin.
Dès 1810, Bernard et Anne Marie Joseph se sont installé à Poisson-Moulin mais ce n’est qu’en 1818, qu’en plus de maréchal ferrant, Bernard devient officiellement Meunier. Y habitaient-ils déjà avant ? Je le suppose car Poisson Moulin est relativement petit.
De leurs dix enfants, quatre sont mort avant d’avoir atteint l’âge adulte. Plusieurs sont devenus "homme de terre», trois sont devenu « homme d'eau ».

 MOULIN DE VIEUX PONT [2]

- Auguste est parti élevé sa famille au moulin de Vieux Pont (Remoiville/ Hompré),  aussi dans la localité de Vaux sur Sûre. .
MOULIN de la BELLE MEUSE




Le fils d'Auguste, Ernest Joseph a lui aussi décidé de suivre le métier de ses aïeuls et est devenu meunier sans doute au "moulin de la Belle Meuse" à Bérismenil
 MOULIN du village de SIBRET

- Mathieu joseph (1822-1905) (mon sosa 238) est devenu meunier aussi sur le village de Sibret, mais je n'ai pas encore trouvé où exactement.  
 MOULIN du VIEUX CHÂTEAU




 MOULIN DE FLOUMONT

Et enfin Isidore ROSSION (1852-1918), petit-fils de Bernard et de Anne marie LHOTE, et sa femme Margueritte LEPAGE étaient un peu comme des meuniers nomades après le Moulin du Vieux Pont et le Moulin du vieux Château c'est au  Moulin de Floumont qu'ils se sont définitivement installés. A sa mort, sa femme et ses fils ont continué a faire fonctionné le moulin jusqu'en 1967.
Si vous aussi avez des ancêtres belges meuniers au cours de mes recherches j'ai utilisé plusieurs techniques.
- Je suis dans l'attente de renseignement sur les Moulins de Vaux sur Sûre venant de l'Office du tourisme de Vaux sur Sûre à qui j'ai envoyé un mail. Ma demande est partie chez une personne passionnée du patrimoine local. J'ai aussi fait des recherches sur les sites des communes (mairies pour la France)
- sur internet un site a le mérite d'être intéressant http://www.desmoulinsetdeshommes.be/ non seulement on y retrouve des moulins existants mais aussi des moulins qui n'existent plus, on y retrouve aussi des annotations qui parlent de meuniers ou de leurs familles, de l'utilité du moulin,...
- afin de trouver des photos, je suis aussi allée voir sur www.delcampe.be
- et enfin grâce à www.google.be et www.googlemaps.be j'ai trouvé plusieurs moulins, et d'autres informations intéressantes
                - http://www.lesmoulins.net/lx/invent02.htm
Melody


[1]
1-2 Voir la liste des moulins sur le site de l’asbl Des moulins et des hommes. http://www.desmoulinsetdeshommes.be/

L comme LIBERT

Branche maternelle, ce nom est retrouvé dans la région luxembourgeoise depuis plusieurs siècles. Nom de famille très répandu, j'aime cependant en trouver la signification. 

Si l’on fait des recherches sur ce nom de famille, la première réponse qui vient à la question signification, est Liberté. Mais si on ne fait que s’arrêter à ce mot alors on loupe tout une série d’éléments qui viennent ajouter un peu de complément à la définition.

Voici la définition de Jean TOSTI sur  geneanet 

Origine du nom "LIBERT"

Étymologie
Libert
Porté notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, l'Aisne et la Meurthe-et-Moselle[1], c'est un nom de personne d'origine germanique, variante de Liebert (voir ce nom).
Liebert
Nom de personne d'origine germanique, Lietberht (liet < leod = peuple + berht = brillant). C'est en Picardie et en Artois que le nom est le plus répandu.

Libouton
Diminutif du nom de personne d'origine germanique Libert, Litberht (leod = peuple + berht = brillant), ou encore de Litbold (bold = audacieux). Nom porté dans le Nord et en Belgique.
Lieben
Porté en Belgique, c'est une forme génitive de Lieb, hypocoristique de Liebert, Libert, nom de personne d'origine germanique (voir Liebert).
Libron
Si le nom était languedocien, il pourrait renvoyer au Libron, rivière de l'Hérault. Mais c'est dans la Meuse qu'il a toujours été le plus répandu, et il faut sans doute y voir un diminutif de noms de personne germaniques tels que Libert ou Libier.




A moins que :

On trouve également un lieu nommé Montlibert en France dans le département des Ardennes (08) canton de Carignan. Autrefois Signy-Montlibert a fait partie du comté de Chiny et du duché de Luxembourg et a suivi la destinée de la prévôté d'Yvois (Carignan) à laquelle le village a appartenu.
Source wikipedia  et google.maps




Brigitte


[1] Le bassin familial des LIBERT se trouve à deux pas de la Meurthe et Moselle

K comme KECH ou la bonne mort


Ghislain Arthur est né le 3 mars 1898 à Engreux, Mabonpré Belgique (Province du Luxembourg)

Son père est Louis Joseph Ferdinand (1878-1948) et son grand-père Ferdinand Joseph (1852-1926). Louis Ferdinand épousa sa mère Céline DELHEZ (1879-1966). Entre 1898, et 1920, Céline mis au monde au moins 12 enfants. Ghislain Arthur était l’aîné.



Si je vous parle de lui aujourd’hui, c’est parce que j’ai en ma possession un document daté de 1956, qui est un souvenir de décès comme on le faisait dans la région luxembourgeoise. Ces petits cartons sont précieux car ils racontent souvent des informations capitales.

A 31 ans il est devenu l’époux de ma grand-tante Zélie GUEBELS, sœur de mon grand-père Edgard et c’est sans doute grâce à son intérêt pour la généalogie que ce document fût conservé.

On y apprend que Ghislain fût déporté de la guerre 1914-1918, « en pleine jeunesse lors des sinistres réquisitions d’hommes en 1916-1917, il fût emmené vers les camps de travail de l’ennemi. Hélas ; il devait y contracter les germes de cette douloureuse maladie qui allait miner lentement les forces vives de sa santé et l’enlever si précocement à l’affection de son épouse et de ses chers enfants. » (On peut supposer qu’il est revenu d’Allemagne avec les germes de la tuberculose, il avait 18 ans lorsqu’il fût emmené).

La suite de ce genre de texte est faite de compliments et de demandes et prières. Cependant une phrase m’interpelle. « St, Joseph, patron de la bonne mort, intercédez pour lui. »

Curieux ces mots de bonne mort ! En général dans l’éducation catholique, la tendance est plutôt de dire que la mort n’est pas bonne. C’est pourquoi, je me suis demandé si cela pouvait être autre chose. Actuellement sur internet lorsque l’on fait une recherche sur bonne mort, on trouve la définition du mot grec euthanasie. Ce sens actuel n’est pas approprié ici, l’époque est différente.

La première information que l’on puisse trouver est celle concernant Saint Joseph, et il est vrai que l’on pourrait s’arrêter à ça. Mais j’ai déjà rencontré sur d’autres faire-part les mots de confrérie ou œuvre de la Bonne Mort, il doit s’agir d’autre chose.

On peut donc invoquer Saint Joseph pour obtenir une bonne mort vous trouverez cette prière ici ou ici.

C’est un document trouvé sur Google livres qui viendra m’éclairer sur cette bonne mort et par conséquent sur la vie de Ghislain, mort en 1956 à l’âge de 57 ans d’une maladie incurable à l’époque.

Il était cultivateur et père d’au moins deux enfants dont j’ignore les dates de naissances. Un cultivateur atteint d’une maladie grave ne devait pas être très efficace et on peut imaginer l’état des finances de cette maisonnée.

Voici quelques extraits permettant de comprendre mieux le sens de cette bonne mort en Belgique, et dans certaines régions françaises.

In  Assemblée générale des catholiques en Belgique: Troisième session à Malines 

Un sujet discuté ce jour est donc l’Œuvre catholique de l’enterrement des pauvres et de la Bonne Mort.
Tour à tour les représentants de l’Eglise interviennent pour raconter ce qui se passe dans leur ville ou région. La parole est donnée à M Jaspers, vicaire de Saint-Georges à Anvers, promoteur de cette œuvre dans cette ville afin qu’il en donne explication.

 « Il y a quelques années, les enterrements des pauvres à Anvers étaient fort négligés, diverses circonstances avaient amenés cette situation. Quoi qu’il en soit, des personnes charitables, pénétrées de l’idée qu’il y avait quelque chose à faire sous ce rapport, s’associèrent pour fonder l’œuvre de l’Enterrement chrétien des pauvres ; des adhésions furent recueillies partout, et aujourd’hui cette œuvre fonctionne à la satisfaction et je dirai même aux applaudissements de tous. Les pauvres, actuellement, sont enterrés comme les bourgeois ; l’œuvre leur fournit le cercueil, le corbillard et s’occupe de tous les soins que réclament la circonstance ; c’est elle qui fait avertir les parents, les amis les voisins, de la mort et du jour de la cérémonie funèbre, et je dois déclarer que l’enterrement des pauvres réunit souvent un grand concours de monde. La dépense est couverte au moyen d’une cotisation à payer par les membres aisés de l’œuvre ; les pauvres ne payent rien : ils participent à l’œuvre en disant tous les jours, un Pater, un Ave et un De profundis pour le repos des âmes. »

Vient le tour de :

M PETT de THOZEE (Luxembourg) – « Dans les campagnes du Luxembourg, l’œuvre de l’enterrement des pauvres n’existe pas, mais il y a un usage qui en tient lieu. Le corps est porté à l’église par les voisins, qui trouvent toujours un moyen de subvenir aux frais, et une collecte est faite pour dire, à la mémoire du mort, une messe à laquelle parents et amis sont conviés. »

On peut donc supposer que c’est ainsi que Ghislain a pu rejoindre dignement le cimetière de Bonnerue où il est décédé. C’est probablement sa famille proche qui a gérer les frais d’enterrement, de faire-part et de messe du souvenir. La tradition luxembourgeoise fait que l’on offre un peu de pain, de charcuterie et de fromage, ainsi qu’un café, de la quetsche ou de la mirabelle pour se réconforter tous ensemble du chagrin laissé par la perte de la personne disparue.

R.I.P. Ghislain KECH

Ta petite nièce, Brigitte