Z comme zébu: 26 lettres pour un généavoyage



Z


Comme zébu. 

A vrai dire, j’ai le cœur à l’envers, mais pas tout à fait. Je repars, le voyage est fini et ces neuf jours exceptionnels ont gravés dans les yeux, dans la tête, une foule d’images et de mots que je vais pouvoir recomposer à loisir. Le cœur aussi est marqué par la chaleur de votre accueil, de vos marques d’affection, vos sourires, vos rires et votre tendresse. Ils resteront en moi. Je vais quitter la Belgique et retourner là où je vis, en emportant des trésors. Mon carrosse est chargé, Emma, Leiah et Nissa m’accompagnent, la bonne humeur est parmi nous. Vous allez me manquer c'est certain.

J’aime l’endroit où je vis maintenant, ce petit village médiéval sous le soleil dont les maisons en pierres calcaires me rappellent celles de mon enfance. Mon jardin clos me manque déjà, les roses vont bientôt éclore. Un grand déménagement professionnel m’occupera, le challenge aussi. La tristesse due à la séparation va se diluer dans cette activité intense. Et puis peu à peu, je pourrais ouvrir la malle aux merveilles. Un long projet va se réaliser, décrypter, organiser et tenter de retracer des vies passées. Ces recherches vont certainement amener d’autres questions et j’anticipe le plaisir de faire duo avec Belle.
Une place sera accordée à la création de l’album 2014 où je placerais les souvenirs de tous ces bons moments, il viendra compléter ceux réalisés d’années en années. 
 
Le temps est passé depuis avril. Ce jour, au terme de juin, assise dans le fauteuil d’osier sous le pêcher, le soleil zénithal dessine, au travers du feuillage, des zébrures sur le gravier. Le temps splendide favorise la pousse de la végétation. Chaque efflorescence me fait songer à l’un de vous, passé ou présent.  


Cela a commencé, alors que mes yeux s’étaient posés sur une création de la nature, l’un de vous c’est superposé à cette image. Est-ce le parfum, est-ce la couleur, est-ce la forme ? Je ne sais. Associer la rose porcelaine Pierre de Ronsard à Emma, la Peace de Mme Meiland à Nan, la Ghislaine de Féligonde à la grand-mère d’Emma, les kiwis, les framboises à Tatie, les groseilles à ma grand-mère ainsi que l’oseille, les fuchsias, la matricaire pour ma mère entre autres. Tous vous aimez le plaisir des jardins.
 crédit photo: perso

Posé sur la table, un verre d’eau décoré d’un zeste de citron ne me fera ni zézayer, ni zigzaguer. A plaisanter ainsi et laisser mon esprit divaguer, j’en rebondi de mots en mots zébrure, zèbre, Afrique et zébu.
Zébu ?  Je n’en ai rencontré aucun au cours de mon voyage dans la forêt ardennaise, ni dans celle de Compiègne. Mais ces mots m’ont fait penser à une famille dont un membre est mon homonyme. Sommes-nous cousines ? J’ai failli toucher un jour du doigt, l’ancêtre en commun et c’est encore une énigme que j’aimerais lever.
crédit photo: inconnu

Peut-être pourriez-vous penser que je suis pressée de refaire un généavoyage, ce serait faux. Ce précipiter équivaudrait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Si mes deux compagnes « chance et inspiration » m’ont favorisée, il y avait en amont un énorme travail d’organisation. (Lire la lettre B comme Bien préparé) J’ai volontairement ignoré les documents que l’on trouve maintenant en ligne pour me concentrer sur les archives en deçà de 1789. Un autre voyage nécessite de recréer un  cahier de recherches. Et pour cela, il faut avant que je rentre patiemment toutes les informations collectées. Je pense que cela me prendra plusieurs mois. 
 
L’ouverture de la malle aux merveilles donnera sans doute l’envie d’écrire d’autres billets, aussi, voyez-vous, vous pourrez encore me rendre visite. Quant aux voyages, rien ne nous empêche de nous rencontrer et de partager à nouveaux de bons moments.



Dans les moments de partage, je regrettais de ne pouvoir montrer aux plus jeunes, les lieux de vie des disparus, j'y ai songé en allant spécialement photographier ces endroits.

Voici donc, l’ancien commerce de fleurs de ma grand-tante. Elle a réussi à le transmettre à une autre passionnée et cela fait tellement plaisir de voir ce magasin joliment aménagé et décoré. Une autre époque, une autre ambiance, mais une même dynamique. Ma grand-tante aurait eu 101 ans cette année. Devinez comment elle se prénommait ?
Marguerite ! Quand je vous disais que toute était histoire et il y en a encore tant d’autres.








 crédit photo: perso

Y comme Yes: 26 lettres pour un généavoyage



Y


Comme Yes, j’ai enfin réussi avoir ce clavier ! Hello, ici c’est Daisy, je suis une chienne Setter anglais tricolore. Ma maîtresse est au jardin et j’en ai profité pour écrire un billet moi aussi. J’ai vraiment envie de participer à ce Challenge AZ. Les touches sont petites pour mes patounes, aussi veuillez excuser les fautes que je pourrais commettre. 

Depuis le temps que j’assiste ma maîtresse, moi aussi je veux vous parler de généalogie. Chez nous, on dit aboyer. Tout d’abord, je voudrais réparer une injustice, en effet, je vois ici que l’on parle beaucoup des humains, mais enfin que devenons-nous, amis à quatre pattes ? 

Nous sommes souvent présents sur les photos anciennes et personne ne le signale ! Alors voici deux chiens dont je tiens à vous parler et ensuite je vous montrerais mon arbre. 

Il faut que je vous présente ce collègue, un berger qui travaillait avec « Les as du Mess Rappelé 1928 ». Louis LIBERT, grand-père de ma maitresse y faisait son régiment. Je peux dire que ce bon chien goûtait plein de restants de plats. Quelques fois un bout de saucisse, lui était spécialement destiné. Visiblement, il a une place d’honneur dans cette équipe, il a même un podium ! Nous ne connaissons pas ses origines.


Crédit photo : photos de famille, boîte blanche


J’aimerais aussi vous présenter cet autre collègue. Il me semble que c’est un ratier, il était réputé très intelligent. Son maître Georges LEPERE, né au début de 1900, l’emmenait partout avec lui. Il l’aidait énormément dans son travail d’éleveur de chevaux. Son nom était Flic. Il est venu dans cette famille au retour de la guerre. Flic était un excellent chien, d’après l’oncle Pierre. Regardez bien, il est à l'arrière des pattes des chevaux.


Nous ne connaissons pas ses origines, il a été adopté, mais il avait une place d’honneur dans sa famille d’adoption, alors j’ai persuadé ma maîtresse de l’ajouter dans la généalogie de Georges. Bien qu’elle m’ai rappelé qu’un quatre pattes n’avait pas la même filiation qu’un deux pattes, je lui ai démontré que nous partagions le même canapé lors de nos recherches et que donc nous étions égales ! Foi de chien ! Croyez-vous sincèrement qu’elle s’en sortirait sans mon aide ? Les caresses sur ma tête si douce, lui donne des moments d’inspirations inoubliables, j’espère moi aussi avoir ma place dans sa généalogie. Elle n’a qu’à rajouter une case. 
 
Pour cela, il suffira ensuite d’ajouter mes parents et grand-parents. Car Yes, j’ai aussi : One tree for myself ! Un arbre pour moi toute seule !
Si ma maîtresse ne m’a pas inscrite au LOF, mes parents et grands-parents étaient LOF. Définition. Inscrit au Livre des Origines Français.

Et voici mon arbre, comme vous pouvez le remarquer, je suis le portrait tout craché de mon père Volvic.






Me voilà bébé, tout le monde a cru que j’allais rester blanche ! Or une tache noire s’étend partout sur le corps, c’est génétique.






A un mois, j’avais déjà commencé à marquer mes couleurs.







 Mon papa Volvic setter tricolore
 Ma maman Vicky setter bluebelton



 Ma grand-mère Mélodie

Là c’est un avant- après











 Oooops la ! J’entends, ma maîtresse qui rentre, je vous quitte aussitôt, pssst, ne lui dites pas que je suis passée par ici, elle n’en saura rien !
Je vous envoie plein de poutous.