Une semaine trop chargée pour moi, un pc qui tombe en panne pour Melody et voilà que le challengeAZ en est au point mort.
Ce qui fait que les petits billets se feront sans doute ce weekend, dans la mesure de nos moyens.
J'espère que Sophie, ne nous mettra pas de mauvais points.
Et puis, j'ai tout de même mon coup de gueule, alors pour encourager Annie qui vient de vivre des attaques, pleines de violences stériles. Je vous encourage à lire l'article de Sophie sur le blog Gazette des ancêtres. V comme vraiment n’importe quoi. Merci Sophie pour toutes ces astuces, très belle réponse à la bêtise.
Vous aurez tous les trucs pour poster des photos sans vous faire incendier par des personnes qui feraient mieux de regarder leur nombril.
Ceci m'est arrivé aussi, alors, je comprends et compatis, il ne faut pas s'arrêter à une grenouille qui coasse au fond du trou parce qu'elle s'est aperçue que les autres sont au soleil.
Brigitte
T comme Témoignages
Si vous habitez encore au même endroit que
vos ancêtres, osez parler de vos recherches avec les plus âgés, souvent ils
n’ont pas oublié ce qui s’est passé dans leur village.
Si vous n’y habitez pas et que vous y allez
passer une journée, baladez-vous dans un parc ou sur une place, vous y
trouverez sûrement une personne âgée seule assise sur un banc, lieu stratégique.
Asseyez-vous à ses côté, elle ouvrira probablement la conversation.
Expliquez-lui vos recherches, après vous n’aurez plus qu’à l’écouter, en cinq
minutes vous serez déjà conquis par son savoir, ses souvenirs et avec un peu de
chance, elle connaîtra vos ancêtres ou vos cousins, le petit magasin du village
où tout le monde se réunissait les soirs d’été, les fêtes de villages.
Quand j’étais petite et que j’allais dormir
chez ma mamy, le soir dans le lit, je lui demandais « raconte-moi une
histoire», ma grand-mère me contait alors des petites anecdotes, assez amusantes,
d’ailleurs. Non pas celles avec de jolies images comme dans des livres, elles
n’avaient d’images que celles de mon imagination et les souvenirs revenaient à
sa mémoire au long de ses récits.
Longtemps, j’ai entendu des faits de sa
vie, de la guerre vue par cette enfant qui l’avait vécue entre l’âge de 4 à 9
ans, de sa famille, de ses cousins. Avec les années, je les ai un peu oubliées
mais certaines sont gravées dans ma mémoire avec peut-être un peu de mon
imagination.
Chez
elle, il y avait une grande boite blanche au fond de son armoire. Je m’en
souviens car elle était remplie de photos de famille et de faire-part de décès,
rangée juste en dessous de son grand album.
Un jour, elle m’avait expliqué que dans la famille le premier fils
reprenait l’affaire familiale, le deuxième était cultivateur, le troisième
devenait curé. Je n’ai pas encore trouvé toutes les preuves de ses dires mais voilà
ce qu’était la règle.
En avril 2003, elle m’apprit qu’elle avait
une blessure de guerre ! Bien qu’elle était une enfant. Elle m’a alors
raconté que cet hiver-là, il y avait eu beaucoup de neige et qu’avec ses
copains, ils étaient allés faire de la luge. Les soldats américains étaient
arrivés et ils avaient joués avec eux. Comme elle était tombée dans la neige avec
les soldats, la petite blessure était devenue une blessure de guerre. Je ne
l’ai jamais sentie traumatisée par la guerre, bien qu’elle le fût encore.
Durant cette guerre 39-40, elle avait été cherché
un cochon en France avec sa tante, elles passèrent la frontière avec l’animal couvert
comme un bébé, dans un landau. J’ai dû y
ajouter trop de mon imaginaire, pour expliquer cette histoire en détail.
Il y avait eût la fois où les filles
avaient été cherché des grenouilles dans le talus derrière l’école et l’une
d’entre elles l’avait mise dans le bureau de la Sœur. Quand celle-ci avait l’avait
ouvert, la grenouille avait sauté, la Sœur hurlé, les filles rigolé et toutes
avaient été punies.
Elle aimait aussi raconter la façon dont sa
famille suivait le tour de France : la radio était allumée et sur une
carte accrochée au mur, le chemin que les coureurs parcourraient était retracé
avec des épingles. C’était bien avant la télé et internet. A l’époque, ça
permettait d’étudier la géographie tout en s’amusant.
Maintenant, je ne suis plus petite et depuis
11 ans, suis devenue moi-même maman. J’ai
fondé ma famille et déménagé à cent kms de mon village natal. J’ai découvert
une nouvelle ville, de nouveaux voisins, de nouvelles personnes dont certaines
sont âgées et j’adore toujours discuter avec elles.
Ma voisine, devenue copine est décédée il y
a maintenant deux ans, elle avait 94 ans, c’était Madame B. Marie Josée de
Paris. J’ai passé des heures à sa porte,
à l’écouter raconter : son papa instituteur, son mari ingénieur, ses enfants,
ses petits-enfants, ses arrières petits-enfants, son village, sa scolarité. Le
seul sujet à éviter : la guerre. Parfois une petite phrase sortait mais à la
moindre question, elle partait sur un autre sujet.
Ces témoignages du passé sont un tas de
petits souvenirs qui apportent de l’eau au moulin des recherches généalogiques.
Ils sont précieux comme les personnes que nous rencontrons.
Melody
S comme Si tu entends l’appel de l’Ouest…
Une légende familiale dit qu’une
grand-tante est partie en Amérique au moment de la ruée vers l’or, jusqu’à
présent, si quelqu’un la nommée pendant mon enfance, je n’en ai plus le
souvenir, il me fût dit qu’elle fît un
aller-retour, n’ayant pas trouvé la fortune là-bas. Ne connaissant pas son nom,
j’espère toujours découvrir qui elle est.
Au décours de nos recherches, il
est arrivé à plusieurs reprises de trouver des personnages de la généalogie
élargie qui firent le voyage et qui pour certains s’installèrent et pour
d’autres dont on n’arrive pas à retrouver la trace. C’est cette dernière partie
que je souhaite développer.
Actuellement, Melody c’est mis en
tête de retrouver notre ancêtre Jean François BERGER. Si je suis tombée tout à
fait par hasard, lors de mon voyage généalogique sur la tombe de sa fille Marie Joséphine
BERGER à sa mort, BERGE parfois (notre Sosa 1832-1883) à Namoussart – article
du Challenge 2014 N comme Namoussart Nous cherchons une trace peut être hypothétique de son voyage vers les USA ou
le Québec. Voir article challenge AZ
2015 O comme oncle d’Amérique.
Et c’est là que ça se corse
(enfin si l’on peut dire) c’est que de Jean François, on n’en trouve point. Et
c’est ainsi que l’on trouve des GOFFINET, des ROSSION, DEOM …. Tous cousins de
plus ou moins loin et il me vient une interrogation récurrente car en voilà du
monde, mais comment et pourquoi sont-ils partis ? Je sais, on a parlé de
la ruée vers l’or, mais ceux qui en sont revenus ont raconté les conditions
misérables de vie. Ça ne suffit pas à
tout expliquer.
Le Grand-Duché du Luxembourg et
le Luxembourg belge étaient des régions pauvres au dix-neuvième siècle. Les
guerres incessantes, la création d’un nouvel état, provoquait une situation
instable et incertaine. Il n’avait pas d’implantations de nouvelles entreprises
industrielles ou commerciales suffisamment importantes pour donner du travail à
tous. On disait à l’époque que c’était la région des mille métiers. En effet,
il arrivait souvent qu’une seule personne cumule plusieurs emplois afin de
survivre. Ainsi un cultivateur ayant une petite exploitation pouvait également être
vannier ou rémouleur. Les enfants grandissant, les situations pouvaient devenir
critiques et c’est alors que certains homme « d’affaires » des
grandes agences maritimes envoyèrent des agents afin de recruter des passagers parmi
cette population modeste et alimenter ainsi les caisses de ces compagnies.
Des agents s’établirent dans
certains points intéressants pour eux et « vendirent » du rêve. « Dans
un premier temps, l’émigration se fit vers le Brésil et le Guatemala, vinrent
ensuite l’Argentine et les Etats-Unis. D’autres embarquèrent pour un long
voyage vers l’Australie. »[1]
Les propositions de traversée n’était
pas toutes sincères beaucoup se firent voler toutes les économies qu’ils
avaient placés dans cet espoir de nouvelle vie. Après avoir pris le train
souvent à partir de la gare de Luxembourg, ils se retrouvaient sur les quais
des ports de Brême (Allemagne), Le Havre (France) Liverpool (Grande-Bretagne)
ou Anvers (Belgique) partant alors dans des conditions difficile et sans savoir
s’ils allaient être acceptés dans leur pays d’accueil. Certains revinrent au
pays, misérables parmi les misérables.
Aucune législation n’était mise
en place pour régler ces voyages, si bien qu’entre 1860 et 1869 certains représentants
de la Red Star Line se sont livrés à
des abus.
« Jean-Joseph DERULLE les
logeait pour la nuit dans son auberge minable. Le lendemain, il escortait les
émigrants en groupe, comme du bétail, vers la gare de la ville de Luxembourg pour
la première étape du long voyage vers le nouveau monde, habituellement le port
d’Anvers. »[2]
Le 12 mars 1870, le gouvernement
luxembourgeois fini par légiférer quant à ces organisateurs de traversées.
Une piste pour nos chercheurs d’oncle
d’Amérique :
Livre des Emigrants
1897-1908
Le seul registre survivant de l’agence DERULLE-WIGREUX et
SOHN se trouve aux
Archives Nationales
plateau du Saint-Esprit
Archives Nationales
plateau du Saint-Esprit
Boite postale 6
L-2010 Luxembourg
L-2010 Luxembourg
« C’est un trésor pour les
généalogistes. Le registre liste chaque passager le nom, âge, domicile,
nationalité, jour d’embarquement, nom du bateau, destination et le prix payé
pour le voyage.
2010, Fausto GARDINI,
Jacksonville, Florida, USA. »
Livre de Fausto GARDINI : Storms over Luxembourg qui traite de la
première guerre mondiale est disponible sur www.amazon.com
en anglais.
Brigitte
R comme Richesse de rencontres
Parce que c'est
aussi ça la généalogie, la rencontre de tous styles de personne : des
"cousins", des personnes sources, des passionnés, des employés des
communes et des cimetières, des curieux,...
La généalogie,
c'est aussi et surtout l'entraide... alors que dans la vie de tous les jours, les gens sont plutôt "chacun pour soi",
les passionnés eux, sont là pour partager leur savoir et aider.
Le plaisir de la
"rencontre" peut être de plusieurs
genres. Par exemple, quand on téléphone ou l’on se déplace dans un bureau communal
pour avoir des renseignements et que la personne qui nous écoute fait son
possible afin de trouver la réponse à la
recherche en question. Ceci même lorsque vous n'avez que des idées vagues de dates. Ce peut être la personne qui répond
à un mail en vous posant des questions plus poussées sur votre recherche afin
de pouvoir vous aider plus en détails.
Pour ma part, j'ai
fait beaucoup de rencontres sur www.généanet.org quand j'ai commencé
mon arbre... à chaque fois que j'ai découvert des ancêtres commun avec un autre arbre, j'ai envoyé un message pour
me présenter et donner des renseignements complémentaires à la personne, certains
répondent, d'autres ne répondent jamais. J’ai eu des rencontres très
intéressantes par ces courriers.
Grâce à l’amélioration
technologique, la généalogie passe aussi
par www.Facebook.com et alors les
rencontres sont beaucoup plus personnelles, même si elles sont virtuelles,
d'abord en discutant sur des groupes (il y en a beaucoup, certain sont généraux, d'autres sont ciblés),
en répondant à des questions, en essayant d'aider quelqu'un d'autre ou encore
mieux en se trouvant un ancêtre commun. Après un ajout dans les amis, quelques
"j'aime", des petits commentaires sur les photos, un an a passé, puis
deux, puis 3, on se trouve des affinités avec certains.
Ces personnes avec
qui je parle et interagis, parfois plus qu'avec des amis que je vois régulièrement,
je ne connais pas toute leur vie mais je partage avec eux des moments de joie,
des coups de déprimes, des sourires. Une amitié internationale s’est créée. Notre
intérêt commun et nos contacts fréquents donne l’envie de les rencontrer un jour
en vrai et non plus seulement derrière un écran.
La généalogie m’a
apporté beaucoup et continue de m’apporter des belles rencontres.
Melody
Q comme questions pratiques
« Quand on n’a pas de tête, il faut avoir
des jambes » un proverbe qui me va bien, sauf qu’en généalogie, mes jambes
ne me sont pas souvent utiles ! Ce qui aurait été utile, c’est un aide-mémoire,
mais comme le dit ma tante Brigitte : « en généalogie une question en entraîne une autre » et le pire c’est qu’elle a totalement raison !
Donc l’idée de l’aide-mémoire a été entamée, une jolie feuille Word avec six colonnes :
numéro de l’idée, date de l’idée, date de réalisation, idée + nom ou lieu de la
question, résultat intéressant, suivi ( les numéros des questions qui
arrivaient après la 1ère).
On dira simplement que les questions sont arrivées plus souvent que les réponses, en quelques jours j’en étais arrivée à une page A4 bien remplie sans avoir réussi à trouver la plupart des réponses, autant dire que cet aide-mémoire m’a plus démoralisée qu’autre chose. Depuis, je note au travers de mes pages (aussi bien sur Hérédis que sur papier) et suivant mes humeurs et mes envies, j’essaye de les résoudre ou pas.
Donc beaucoup de questions ne connaissent toujours
pas de réponses je me demandais si vous pourriez m’aider.
- Où trouver les
lieux d’habitations de nos ancêtres ?
J’ai entendu parler des archives du cadastre mais on m’a répondu que non ça ne s’y trouvait pas. Où dois-je m’adresser ?
J’ai entendu parler des archives du cadastre mais on m’a répondu que non ça ne s’y trouvait pas. Où dois-je m’adresser ?
Réponse de Brigitte :
En France : voici un article
très utile sur le cadastre en généalogie, ici.
Au France : la page
historique du cadastre luxembourgeois donne quelques explications, ici.
- Où sont passés
ceux qui ne sont pas catholiques ?
Pour les ancêtres catholiques il est facile de
retrouver des traces, les registres paroissiaux sont en ligne (www.arch.be) mais Les Belges ont aussi d’autres religions :
protestants, juifs,... Où peut ‘on les retrouver ? Certains ont eu l’air
de disparaître à travers les années, se sont-ils convertis à une autre religion ?
Réponse de Brigitte :
Pour les
protestants :
Il est effectivement plus facile de retrouver
les documents de baptême ou de mariage catholique, une des raisons est que les
protestants, ne se mariaient pas à l’église, ni ne baptisaient leurs enfants à
cet endroit.
Il y avait des protestants dans le Luxembourg et
certains mariages peuvent se retrouver parmi les actes notariaux. Quant aux
enfants, certains se demandent s’ils avaient une existence. (C’est la
bizarrerie de l’apparition soudaine des GUEBELS sans traces antérieures qui m’avait
fait faire des recherches en ce sens). Beaucoup ce sont convertis par la suite,
souvent en contractant mariage avec une personne catholique.
Un lien pour les protestants ici
Sur la région de Sedan voici une autre
adresse ici
Ainsi que le site des Huguenots de France et d’ailleurs
ici
Sur Geneweb les protestants ici
Pour les juifs :
Je ne peux que conseiller la lecture de cette
page par Guide de Généalogie : elle reprend une série de liens très
intéressants. Ici
Les archives
militaires
- L'armée... le www.klm-mra.be nous propose de retrouver des
personnes de leurs registres (qui eux ne sont pas en ligne) mais que trouve-t-on
dans un dossier de l'armée?
Réponse de Brigitte :
Voici une adresse qui donne plus de liens ici
- A travers les siècles beaucoup ont fait des
guerres, comment les retrouver? S’ils ont eu des médailles, ou retrouvé cette
trace?
Voici donc, une multitude de questions qui
tournent dans ma tête et qui trouveront probablement un jour des réponses au
cours de mes recherches... du moins je l’espère
:-)
Melody
P comme Première énignme
-
Brigitte : Dans le premier
article A comme Aventure, Melody vous parlait de notre collaboration débutante et de nos méthodes
de travail différentes. A l’époque, je n’avais pas encore abordé le côté
maternel. Par contre, elle avait toute une série d’actes que je me suis
empressée de lire après qu’elle me les ait envoyés. A la lecture, d’un de ces
actes, j’ai eu un énorme coup au cœur, j’avais sous les yeux la réalité d’une
hypothèse que je soupçonnais depuis longtemps, mais que je n’avais pas encore trouvée
et certainement pas dans cette branche-là. Un enfant sans père ! Je laisse
la parole à Melody.
-
Melody : Notre 1ère grosse
énigme a été : Qui sont les parents d’Emile NICOLAS? Son arrière-grand-père et
donc mon AAGP. Nous avons échangé au téléphone et la conclusion était qu’il
fallait interroger les vivants, soit les petits enfants. Dans la famille, la
seule réponse était « On n’en sait rien » !
Ce n’est pas faute d’avoir posé et reposé la question sait-on jamais, la réponse pouvait changer. Grrr, Que je n’aime pas ne pas avoir de réponses à mes questions !
J’ai donc cherché sa naissance partout et comme la ténacité paie toujours, j’ai trouvé cet acte !
Enfin, dans un premier temps, son acte de mariage sur lequel je trouve les informations nécessaires pour trouver sa naissance ! Et voilà ce que je découvre :
Ce n’est pas faute d’avoir posé et reposé la question sait-on jamais, la réponse pouvait changer. Grrr, Que je n’aime pas ne pas avoir de réponses à mes questions !
J’ai donc cherché sa naissance partout et comme la ténacité paie toujours, j’ai trouvé cet acte !
Enfin, dans un premier temps, son acte de mariage sur lequel je trouve les informations nécessaires pour trouver sa naissance ! Et voilà ce que je découvre :
C’est sa grand-mère qui a
déclaré sa naissance, voilà pourquoi je ne l’avais pas vu du premier coup, Emile
est né d’une fille-mère, je ne trouvais pas ses parents, parce
qu’il n’avait qu’une maman! Ça y est, l’énigme est résolue, enfin !
-
Brigitte : Résolue ?
En fait, je suis stupéfaite d’avoir ignoré ceci pendant toute ma vie !
Etant l’aînée des arrière-petits-enfants et étant née 5 ans après la naissance
de ma petite tante (décédée à l’âge de huit jours) je me trouve à un place
charnière entre deux générations. A tel point que l’on me prend généralement
pour la fille de mes grands-parents. Je ne suis pas sûre d’ailleurs de m’être
remise de cette nouvelle ! Et c’est donc une porte qui s’est ouverte sur
un vide immense que Melody a découvert à
force de recherches. J’en suis complètement retournée. Pourquoi avoir occulté
tout ceci ? La honte, l’époque, le fardeau sur les épaules de toute une
famille et la tâche qu’elle fait porter aux générations qui suivent. Ayant
connu l’épouse d’Emile, ces faits ne sont donc pas si éloignés. Mais si ma
fille porte des mini-jupes, mon arrière-grand-mère portait des longues robes
noires en satin qui lui arrivait aux chevilles.
Acte Emile NICOLAS
-
Melody : Quelques semaines
plus tard, ma grand-tante me rend visite, elle est une des petites filles
d’Emile. Je lui annonce que j’ai enfin compris pourquoi on ne trouvait pas ses
parents puisqu'il n’y avait pas de père et qu’il n’y avait que la mère d’inscrite
sur l’acte. Elle me répond « Bien oui, on le savait, mais elle n’a jamais voulu
dire qui était le père. ».
Pourquoi, ne nous a-t-on jamais dit ce petit détail de taille ! C’était légitime. Mais à l’époque, les ragots remplaçaient la télé, la famille avait sans doute connaissance du nom du père de cet enfant, malheureusement on ne le saura jamais sauf si un journal intime traîne dans le grenier familial. Grenier qui me fait rêver, j’y suis déjà montée quand j’étais petite. Les souvenirs sont vagues dans ma tête mais ils ne sont pas effacés, un vrai grenier de grand-mère avec de vieux meubles et des caisses partout. Soixante ans de vie dans cette maison et d’histoires familiales y sont entassés. Depuis lors, dès que j’ai une trouvaille, une question, on s’envoie des messages.
Pourquoi, ne nous a-t-on jamais dit ce petit détail de taille ! C’était légitime. Mais à l’époque, les ragots remplaçaient la télé, la famille avait sans doute connaissance du nom du père de cet enfant, malheureusement on ne le saura jamais sauf si un journal intime traîne dans le grenier familial. Grenier qui me fait rêver, j’y suis déjà montée quand j’étais petite. Les souvenirs sont vagues dans ma tête mais ils ne sont pas effacés, un vrai grenier de grand-mère avec de vieux meubles et des caisses partout. Soixante ans de vie dans cette maison et d’histoires familiales y sont entassés. Depuis lors, dès que j’ai une trouvaille, une question, on s’envoie des messages.
-
Brigitte : Et moi, j’ai
continué à gamberger, à calculer l’âge de Catherine à la naissance d’Emile :
19 ans. Elle a pu refaire sa vie, mais en fait je n’en sais rien ! Emile a
peut-être des demi-frères et sœurs, un beau-père ! S’entendait-il avec lui
ou a-t-il quitté le nouveau foyer de sa mère. Et pourquoi n’ai-je jamais
entendu parler de ces gens qui ne sont pas éloignés finalement ? Et c’est que nous nous sommes mises en quête
de retracer la vie d’Emile. Ces liens avec les DULIEU dont j’avais raconté nos
démêlée dans D comme DULLIEU dans le Challenge AZ 2014
-
Melody : tu sais
finalement, Catherine c’est remariée à l’âge de 27 ans avec Théodor MICHEL, ils auraient eu deux enfants et
seraient morts de maladie du côté de METZ !
- Brigitte: tu as les actes ?
-
Melody : Juste l’acte de
mariage de Catherine et Theodor. Pas les enfants.
-
Brigitte : Bon, nous
chercherons une autre fois, la suite de cette histoire incroyable. Ce sont tout
de même nos petits cousins. Quelles surprises nous amènent ces recherches !
O comme Oncle d'Amérique
"I Have a dream"
A clamé Martin Luther King (1929-1968) en 1963.Cette phrase reflète une
idée qui depuis un siècle avait été réalisée par beaucoup de rêveurs. Une
petite partie de mes cousins généalogique sont allés comme beaucoup, vers le Nouveau
monde car « They had a dream ». Ils avaient un rêve.
A la recherche de ces ancêtres,
il reste souvent des trous, des pièces manquantes, des mystères. C’est ainsi
que :
Le 9 mars 1852 : Jean François BERGER, veuf de Marie Françoise SPRIMONT (1784-1839)
s’est rendu chez le notaire Maitre Isidore BAUDRUX résident à Habay La Neuve. Acte
a été légitimé le 15 mars 1852. On peut y lire ceci :
Lequel « étant
sur le point de partir pour l’Amérique et désirant que rien, pendant son
absence ne puisse arrêter le mariage de son fils » a par ces présentes, déclaré
dès maintenant pour lors consentir au mariage que Louis Berger, son fils,
ouvrier menuisier demeurant actuellement à Namoussart, se propose de
contracter, avec la personne qu’il jugera convenir, s’en rapportant entièrement
au bon choix qu’il saura faire.
A l’époque, son fils Louis était
alors âgé de 23 ans, dans cette dernière phrase rien ne laisse supposer que son père
connaissait la future. Il avait par contre, la notion de son départ au loin et
peut être sans retour.
Le 6 octobre 1856, quatre après, Louis fils de Jean François BERGER âgé de 27 ans se
marie avec Marie Victoire BIGOUVILLE On sait donc que son père n’est pas revenu
car il est dit domicilié en Amérique
(ligne 7 de l’acte ci-dessous), mais aurait-il été prévenu d’un éventuel décès ?
La lecture de ces deux actes soulève, beaucoup de questions :
- Comptait-il revenir chez lui ? La phrase « pendant son absence »
pourrait peut-être dire qu’il comptait revenir.
- L’Amérique ! oui mais c’est vaste, était-ce celle du Nord ou du Sud ?
- A t’il débarqué sur une île ou sur le continent ?
Des questions qui ne trouveront peut-être jamais
de réponses :
- Comment savoir où il est parti ?
J’ai fait beaucoup de registres d’arrivées à Ellis Island (voir lien en
fin d’article) je ne l’ai pas trouvé, des recherches dans les vieux journaux
(lien en fin d’article), rien trouvé non plus.
Peut-être est-il parti ailleurs ? Mais où ? On m’a parlé de
l’émigration vers l’Argentine
Comme si, trouver la destination n’était pas assez difficile, un grand
nombre de « BERGER » sont partis.
- Est-ce que tous les immigrés étaient repris dans les listes de passager ?
Je suppose que tous n’étaient pas clandestins.Ce que je sais de cette famille :
Jean François se marie en 1811 a eu huit enfants
avec Marie Françoise SPRIMONT, Louis était le dernier.
Voici la liste retrouvée et éclaircie avec
notés la naissance, le mariage et le décès. Ce qui date d’après le départ de Jean-François
est souligné. Le reste c’est passé dans le Luxembourg.
1
Henri Joseph né en 1812,
mariage en 1831, décès en 1894 (82 ans)
2
Margueritte née en 1814, mariage en 1850, décès inconnu
3
Elisabeth, née en 1817, décès
en 1817
4
Marie Catherine, née en 1818, mariage
inconnu, décès inconnu
5
Marie Joseph née en 1821, mariage
inconnu, décès inconnu
6
Jacques Joseph né en 1823,
mariage en 1847, décès inconnu
7
Henri né en 1826, mariage
inconnu, décès inconnu
8
Louis né en 1828, mariage en
1856, décès inconnu
A voir cette liste, on peut se poser des questions,
comme est-ce qu'au moins trois de ces enfants sont partis avec lui ?
Les recherches ne sont pas terminées, suite à un
prochain billet de blog.
Melody et Brigitte pour les ajouts de notes
Sites découverts
au cours de ma recherche :
Pour les Arrivées de passagers à New York
N comme Nouer des liens au fil de l'eau
Melody nous a promenés hier le
long des moulins de la branche ROSSION, j’ai beaucoup apprécié cette ballade. Je
découvre ses articles en même temps que vous. Nous travaillons ensemble, mais
chacune de notre côté et nous aimons surprendre l’autre par nos trouvailles. En
mettant cet article en forme puis en ligne, il m’est venu une association d’idées
que j’ai voulu vérifier.
Le mot qui est revenu à plusieurs reprises est Sibret.
Comme nom de lieu et aussi nom de famille et j’avoue ne plus savoir où j’en
étais, généalogiquement parlant je n’arrivais pas à retrouver le fil de ces
cours d’eaux.
Et l’action est simple à faire,
ouvrir Heredis, taper dans Recherches le nom de Sibret, découvrir
qu’il n’y en a aucun dans ma généalogie et que donc ce n’est pas la bonne piste.
Juste à côté de recherche, il y a l’onglet Dictionnaires, dans le menu
déroulant, il y a lieux. Je tape Sibret et j’ai dans le bas à gauche de l’image
le nombre de 13 utilisations. En cliquant sur détails, j’obtiens une liste de
noms qui m’éclairent parfaitement !
Voici le résultat
Et c’est là que je comprends les
liens, les nœuds qui se sont créés dans les familles aboutissant à des
mariages. Les noms avec astérisques sont mes Sosa, petite astuce pour les
retrouver plus vite.
Donc BORCEUX, GRANDHENRY, LHOTE
et ROSSION se trouvaient tous à Sibret entre 1772 et 1940.
Quelle est la
chronologie des liens ?
Dans la lignée ascendante
maternelle de mon père, Victor LEPERE et
Alphonsine BORCEUX sont mes arrière-grands-parents, j’avais trouvé leur
dernière demeure par hasard au détour d’une route lors de mon généavoyage de l’année
dernière, voir article N comme Namoussart.
Et voilà que cette recherche m’amène
à découvrir la demeure de la mère d’Alphonsine, Marie Josèphe Amélie ROSSION épouse François
Joseph BORCEUX. Mes bisaïeuls. Ce sont ses parents qui ont vécu à Poisson
Moulin hameau de Sibret. Bernard ROSSION et Anne Marie LHOTE étaient ses
grands-parents et avaient également exploités Poisson Moulin.
Voir article M comme Meunier.
Ainsi Amélie vécu au bord de l’eau,
et c’est à Sibret qu’elle fit la connaissance de François BORCEUX. Ils se
marièrent le 13 mars 1868 à Sibret, elle avait 21 ans et lui 19. Ils eurent au
moins 7 enfants, dont mon arrière-grand-mère en photo.
Je ne sais pas si elle eut des
frères et sœurs, je n’ai pas encore eu le temps de compléter cette branche. C’est
pourquoi l’article de Mélody m’apprend de nouveaux éléments.
Je ne connais pas sa date de décès, mais le 23 août 1951, elle était
encore en vie. Mon grand-père Edgard (s’il savait !) avait cherché des
renseignements auprès de la Veuve ROSSION, grand-mère de son
épouse Berthe LEPÈRE (parents Victor LEPÈRE et Alphonsine BORCEUX). Il visait
la famille SERVAIS dont j’ai relaté mes découvertes grâce aux Inventaire des
archives des justices subalternes des Duchés de Luxembourg et de Bouillon (XV-XVIII
siècles). Voir l’article S comme SERVAIS
Source : Extrait du livre de
recherche de mon grand-père Edgard GUEBELS
Lors de ce voyage 2014, j’ai
rendu visite à mon cousin Pascal, qui m’a offert la pendule d’Amélie, marquée
de son chiffre, il devait probablement s’agir d’un cadeau de mariage. Elle
fonctionne parfaitement bien et daterait donc de 1868, 147 ans nous séparent. C’est
vraiment avec émotion que j’écris cet article qui me rapproche encore de ses
ancêtres disparus.
Sources : photos
personnelles
Et pour finir avec un clin d’œil,
regardez attentivement le tableau généalogique et vous verrez qu’un des arrière-grands-parents
d’Alphonsine s’appelait MEUNIER ! Ca ne s’invente pas !
Brigitte
M comme Meunier de père en fils
Tout le monde a au moins un meunier dans ses ancêtres, je suppose. Les
miens ne sont pas très nombreux, il y en
a pourtant quelques-uns pour une famille en particulier : Les ROSSION. J’ai
déjà trouvé huit meuniers en cinq générations.
Mes recherches sont ciblées sur Poisson-Moulin,
un petit coup de cœur, je trouve ce petit nom plein d'intrigue. Ce lieu qui
mérite bien un petit clin d’œil est un hameau de Sibret sur la commune de
Vaux-Sur-Sûre, c'est une évidence, il doit y avoir eu un moulin dans ce hameau!
Pas de traces sur www.google.be, sur www.googlemaps.be, je commence à chercher une rivière, la rivière
trouvée, il reste à découvrir toutes les maisons sur les bords afin de
découvrir le moulin. C’est sur un site immobilier que je découvre qu’il est à
vendre. J’ai pu voir l'intérieur en photo, malheureusement avant que j'y
retourne le lendemain celui-ci a été vendu. Pour information, il ne coûte que
355.000€ et me fait rêver. Le
moulin était déjà cité en 1315.
POISSON- MOULIN [1]
Bernard ROSSION (sosa 476) et Anne Marie Joseph Lucie LHOTE (sosa 477)
ont vécu dans ce moulin.
Dès 1810, Bernard et Anne Marie Joseph se sont installé à Poisson-Moulin
mais ce n’est qu’en 1818, qu’en plus de maréchal ferrant, Bernard devient officiellement
Meunier. Y habitaient-ils déjà avant ? Je le suppose car Poisson Moulin
est relativement petit.
De leurs dix enfants, quatre sont mort avant d’avoir atteint l’âge
adulte. Plusieurs sont devenus "homme de terre», trois sont devenu « homme
d'eau ».
- Auguste est parti élevé sa famille au moulin de Vieux Pont
(Remoiville/ Hompré), aussi dans la
localité de Vaux sur Sûre. .
MOULIN de la BELLE MEUSE
Le fils d'Auguste, Ernest Joseph a lui aussi décidé de suivre le
métier de ses aïeuls et est devenu meunier sans doute au "moulin de la
Belle Meuse" à Bérismenil
- Mathieu joseph (1822-1905) (mon sosa 238) est devenu meunier aussi
sur le village de Sibret, mais je n'ai pas encore trouvé où exactement.
Et enfin Isidore ROSSION (1852-1918), petit-fils de Bernard et de Anne
marie LHOTE, et sa femme Margueritte LEPAGE étaient un peu comme des meuniers
nomades après le Moulin du Vieux Pont et le Moulin du vieux Château c'est
au Moulin de Floumont qu'ils se sont
définitivement installés. A sa mort, sa femme et ses fils ont continué a faire
fonctionné le moulin jusqu'en 1967.
Si vous aussi avez des ancêtres belges meuniers au cours de mes
recherches j'ai utilisé plusieurs techniques.
- Je suis dans l'attente de renseignement sur les Moulins de Vaux sur
Sûre venant de l'Office du tourisme de Vaux sur Sûre à qui j'ai envoyé un mail.
Ma demande est partie chez une personne passionnée du patrimoine local. J'ai
aussi fait des recherches sur les sites des communes (mairies pour la France)
- sur internet un site a le mérite d'être intéressant http://www.desmoulinsetdeshommes.be/ non seulement on y
retrouve des moulins existants mais aussi des moulins qui n'existent plus, on y
retrouve aussi des annotations qui parlent de meuniers ou de leurs familles, de
l'utilité du moulin,...
- afin de trouver des photos, je suis aussi allée voir sur www.delcampe.be
- et enfin grâce à www.google.be et www.googlemaps.be j'ai trouvé plusieurs moulins, et d'autres
informations intéressantes
Melody
L comme LIBERT
Branche maternelle, ce nom est retrouvé dans la région
luxembourgeoise depuis plusieurs siècles. Nom de famille très répandu, j'aime cependant en trouver la signification.
Si l’on fait des recherches sur ce nom de famille, la
première réponse qui vient à la question signification, est Liberté. Mais si on
ne fait que s’arrêter à ce mot alors on loupe tout une série d’éléments qui viennent
ajouter un peu de complément à la définition.
Voici la définition de Jean TOSTI sur geneanet
Étymologie
Libert
Porté
notamment dans le Nord-Pas-de-Calais, l'Aisne et la Meurthe-et-Moselle[1],
c'est un nom de personne d'origine germanique, variante de Liebert (voir ce
nom).
Liebert
Nom de
personne d'origine germanique, Lietberht (liet < leod = peuple + berht =
brillant). C'est en Picardie et en Artois que le nom est le plus répandu.
Libouton
Diminutif du
nom de personne d'origine germanique Libert,
Litberht (leod = peuple + berht = brillant), ou encore de Litbold (bold =
audacieux). Nom porté dans le Nord et en Belgique.
Lieben
Porté en
Belgique, c'est une forme génitive de Lieb, hypocoristique de
Liebert, Libert, nom
de personne d'origine germanique (voir Liebert).
Libron
Si
le nom était languedocien, il pourrait renvoyer au Libron, rivière de
l'Hérault. Mais c'est dans la Meuse qu'il a toujours été le plus répandu, et il
faut sans doute y voir un diminutif de noms de personne germaniques
tels que Libert ou
Libier.
A
moins que :
On
trouve également un lieu nommé Montlibert en France dans le département des Ardennes
(08) canton de Carignan. Autrefois Signy-Montlibert a fait partie du comté
de Chiny et du duché
de Luxembourg et a suivi la destinée de la prévôté d'Yvois (Carignan) à
laquelle le village a appartenu.
Source wikipedia et google.maps
Brigitte
[1] Le
bassin familial des LIBERT se trouve à deux pas de la Meurthe et Moselle
K comme KECH ou la bonne mort
Ghislain Arthur est né
le 3 mars 1898 à Engreux, Mabonpré Belgique (Province du Luxembourg)
Son père est Louis Joseph
Ferdinand (1878-1948) et son grand-père Ferdinand Joseph (1852-1926). Louis
Ferdinand épousa sa mère Céline DELHEZ (1879-1966). Entre 1898, et 1920, Céline
mis au monde au moins 12 enfants. Ghislain Arthur était l’aîné.
Si je vous parle de lui aujourd’hui,
c’est parce que j’ai en ma possession un document daté de 1956, qui est un souvenir
de décès comme on le faisait dans la région luxembourgeoise. Ces petits cartons
sont précieux car ils racontent souvent des informations capitales.
A 31 ans il est devenu l’époux de
ma grand-tante Zélie GUEBELS, sœur de mon grand-père Edgard et c’est sans doute
grâce à son intérêt pour la généalogie que ce document fût conservé.
On y apprend que Ghislain fût
déporté de la guerre 1914-1918, « en pleine jeunesse lors des sinistres
réquisitions d’hommes en 1916-1917, il fût emmené vers les camps de travail de
l’ennemi. Hélas ; il devait y contracter les germes de cette douloureuse
maladie qui allait miner lentement les forces vives de sa santé et l’enlever si
précocement à l’affection de son épouse et de ses chers enfants. » (On
peut supposer qu’il est revenu d’Allemagne avec les germes de la tuberculose,
il avait 18 ans lorsqu’il fût emmené).
La suite de ce genre de texte est
faite de compliments et de demandes et prières. Cependant une phrase m’interpelle.
« St, Joseph, patron de la bonne mort, intercédez pour lui. »
Curieux ces mots de bonne mort !
En général dans l’éducation catholique, la tendance est plutôt de dire que la
mort n’est pas bonne. C’est pourquoi, je me suis demandé si cela pouvait être
autre chose. Actuellement sur internet lorsque l’on fait une
recherche sur bonne mort, on trouve la définition du mot grec euthanasie. Ce
sens actuel n’est pas approprié ici, l’époque est différente.
La première information que l’on
puisse trouver est celle concernant Saint Joseph, et il est vrai que l’on
pourrait s’arrêter à ça. Mais j’ai déjà rencontré sur d’autres faire-part les
mots de confrérie ou œuvre de la Bonne Mort, il doit s’agir d’autre chose.
On peut donc invoquer Saint
Joseph pour obtenir une bonne mort vous trouverez cette prière ici ou ici.
C’est un document trouvé sur Google livres qui viendra m’éclairer sur cette bonne mort et par conséquent sur la vie
de Ghislain, mort en 1956 à l’âge de 57 ans d’une maladie incurable à l’époque.
Il était cultivateur et père d’au moins deux enfants dont j’ignore les dates de
naissances. Un cultivateur atteint d’une maladie grave ne devait pas être très
efficace et on peut imaginer l’état des finances de cette maisonnée.
Voici quelques extraits
permettant de comprendre mieux le sens de cette bonne mort en Belgique, et dans
certaines régions françaises.
In Assemblée générale des catholiques en Belgique: Troisième session à Malines
Un sujet discuté ce jour est donc l’Œuvre
catholique de l’enterrement des pauvres et de la Bonne Mort.
Tour à tour les représentants de l’Eglise interviennent pour raconter ce
qui se passe dans leur ville ou région. La parole est donnée à M Jaspers,
vicaire de Saint-Georges à Anvers, promoteur de cette œuvre dans cette ville
afin qu’il en donne explication.
« Il y a quelques années, les
enterrements des pauvres à Anvers étaient fort négligés, diverses circonstances
avaient amenés cette situation. Quoi qu’il en soit, des personnes charitables,
pénétrées de l’idée qu’il y avait quelque chose à faire sous ce rapport, s’associèrent
pour fonder l’œuvre de l’Enterrement
chrétien des pauvres ; des adhésions furent recueillies partout, et
aujourd’hui cette œuvre fonctionne à la satisfaction et je dirai même aux
applaudissements de tous. Les pauvres, actuellement, sont enterrés comme les
bourgeois ; l’œuvre leur fournit le cercueil, le corbillard et s’occupe de
tous les soins que réclament la circonstance ; c’est elle qui fait avertir
les parents, les amis les voisins, de la mort et du jour de la cérémonie
funèbre, et je dois déclarer que l’enterrement des pauvres réunit souvent un
grand concours de monde. La dépense est couverte au moyen d’une cotisation à
payer par les membres aisés de l’œuvre ; les pauvres ne payent rien :
ils participent à l’œuvre en disant tous les jours, un Pater, un Ave et un De profundis pour le repos des âmes. »
Vient le tour de :
M PETT de THOZEE (Luxembourg) – « Dans
les campagnes du Luxembourg, l’œuvre de l’enterrement des pauvres n’existe pas,
mais il y a un usage qui en tient lieu. Le corps est porté à l’église par les
voisins, qui trouvent toujours un moyen de subvenir aux frais, et une collecte
est faite pour dire, à la mémoire du mort, une messe à laquelle parents et amis
sont conviés. »
On peut donc supposer que c’est
ainsi que Ghislain a pu rejoindre dignement le cimetière de Bonnerue où il est
décédé. C’est probablement sa famille proche qui a gérer les frais d’enterrement,
de faire-part et de messe du souvenir. La tradition luxembourgeoise fait que l’on
offre un peu de pain, de charcuterie et de fromage, ainsi qu’un café, de la
quetsche ou de la mirabelle pour se réconforter tous ensemble du chagrin laissé
par la perte de la personne disparue.
R.I.P. Ghislain KECH
Ta petite nièce, Brigitte
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