Les mondes de la généalogie
Séance 1 : Pratiques institutionnelles : des enjeux à l’échelle mondiale ?
Élisabeth VÉRRY[
Les relations entre la société
généalogique de l’UTAH (émanation de l’Église des Saints des derniers jours,
plus communément appelée des Mormons) dont le site web est FamilySearch et la direction des archives de France sont anciennes. Alors que dans de
nombreux pays d’Europe entre autres le Royaume-Unis et l’Allemagne leur
implantation ne posait pas de problèmes, la France était résistante et posait
la question du devenir des documents.
Une convention fût signée le 28
octobre 1980. La proposition de la SGU était de traiter les registres
paroissiaux et d’état-civil et être autorisée à utiliser ces reproductions dans
le cadre de ses propres archives, ceci à leur frais avec la structure que ça
suppose et de conserver les documents sous trois copies dont une était
retournée en France, ils gardaient– on parlait à l’époque de microfilms, il
s’agit de numérisation actuellement. Pendant vingt ans l’action de la SGU a
sans conteste multiplié l’accès à ces sources, permettant l’échange sous longue
distance.
La généalogie connu un tournant
au moment des trente glorieuses, avant cette période la recherche était plutôt
savante, la nouvelle période nous mène vers un intérêt des gens pour leur
histoire. Il y eût un développement des cercles de généalogies avec la
publication des premiers bulletins etc. L’association généalogique et
archéologique d’Anjou fût la première association de départ vers 1970.
Dans les salles de lecture des
archives ont vit de plus en plus de généalogistes, avant les années ’80, leur
pourcentage était de 29.7% après cela il grimpa à un peu plus de 50%.
Actuellement, l’arrivée du
numérique et l’accès à internet, voit une diminution des salles de lectures. La
SGU quant à elle est passée à l’étape supérieure, l’exemple de Rootstech (grand
événement autour de la généalogie), montre combien c’est devenu important. Un
concours tel Innovator Showdown, qui est une compétition entre inventeurs du
monde entier récompense les meilleures idées. Christophe MARIN (France) a
proposé Champollion module de lecture pour paléographe. Il a reçu un prix en ½
finale. Vous pouvez lire l’article de
Sophie BOUDAREL dans la revue française de généalogie à ce sujet. Un autre module Famicity (France) Racontez votre histoire a également été ce
proposé.
Le monde des archives a bien
changé !
[1]
Conservateur général du patrimoine, archiviste-paléographe. Elisabeth VÉRRY est
depuis 1990 directrice des AD de Maine et Loire. Elle est l’auteur de nombreux
travaux, études, publications ayant trait à l’histoire de l’Anjou à toutes les
époques. Elle est vice-présidente du Centre Culturel de l’Ouest-abbaye de
Fontevraud et membre de nombreuses commissions, conseils et sociétés savantes
locales et nationales. Elle est également chargée de cours en paléographie et
archivistique, comme membre TEMOS et membre du conseil de l’école doctorale
Société, Temps, Territoires de l’Université Bretagne-Loire.
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