Enjeux de transmission : apprentissages de la généalogie aux enfants et aux jeunes en France.


Les mondes de la généalogie  Colloque international  2019 Université d’Angers


Diffusions et transformations d’une pratique amateur à l’échelle transnationale.

Séance 2 : Faire et transmettre sa généalogie : statut et enjeux des connaissances.

Pascal MULET[1]
L’émergence populaire de la généalogie en France à vue naître depuis la fin des années 1980, l’émergence de l’apprentissage de la généalogie aux enfants dans le cadre scolaire. Des ateliers se sont organisés dans le cadre scolaire et périscolaire, animés par des enseignants de différentes, matières, des bénévoles, des associations de généalogistes ou des animateurs d’archives départementales.


Ces ateliers autour de la généalogie par, pour, avec des enfants et de jeunes animés par des adultes sont des moments de transmission des outils, des savoirs faire et des cadres cognitifs.
Il y a divers modes de transmission qui se fait à partir de documentation délivrée par le niveau national. 
  •  Généalogie à l’école avec à la clé l’obtention d’un d’diplôme de généalogiste, la participation à un congrès, une table ronde. 
  • Par des associations thématiques qui présenterons un thème par l’intermédiaire d’un jeu de société, la visite de salon de généalogie…
  • Par des animations périscolaires avec l’aide des archives départementales, sous forme de visites découvertes proposées par le service éducatif.

Tout au long du parcours scolaire soit de la maternelle au lycée cette activité est proposée de façon imposée pour les plus petits ou de manière libre pour les plus grands sous forme de club de généalogie.

Il y a une grande diversité d’activités et de pratiques. Après celle proposées ci-dessus on trouve une autre approche qui est plus tournée vers le développement, le droit personnel et la psycho généalogie. Cette façon de faire vient mêler d’autres cours à ces activités, comme ceux d’histoire, de français ou de mathématiques.

Le discours adressé aux adultes non-initiés ou non passionnés de généalogie, nécessite un outil de cadrage par un lien explicite. En ne faisant que la généalogie ascendante sur trois générations, on obtient rapidement un arbre.  Si cette chose permet d’aller vers un acte simple pour un enfant possédant tous ces parents et grands-parents, elle est probablement plus malaisée pour un enfant auxquelles il manque, un ou des parents. La réponse préétablie est donc de dire, qu’il existe ou a existé et que l’on va lui faire une case qu’il pourra la compléter plus tard.

La variété des méthodes d’approche, permet de créer une conscience d’appartenance à une famille et également de se poser dans un schéma culturel.






[1] Pascal MULET est docteur en anthropologie sociale, postdoctorant à l’Université d’Angers (Programme EnJeu(x), TEMOS, CNRS, FRE )Il mène une recherche sur la généalogie amateur par mobilisation d’archives, l’apprentissage de la généalogie aux jeunes et aux enfants, et sur les rapports ordinaires aux archives en France. Il a publié en 2018 : Des lieux appropriés. Economies contemporaines dans le Haut-Atlas (éditions Rue d’Ulm), et continue de faire des recherche dans ce territoire.

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