J comme Jouets 26 lettres pour un Généavoyage



J


Comme jouets. Si vous saviez les filles ! Je reviens de chez Belle et c’était un après-midi plein d’émotions. Les enfants, Belle et son mari ! Quelle joie.




Un grand moment lorsque j’ai offert la petite poupée à Blondine. Elle m’a valu une très jolie émotion. Blondine ne me connaissait pas, elle restait silencieuse et puis lorsqu’elle a ouvert son cadeau, j’ai vu ses yeux briller. Elle a attrapé la poupée de toutes ses forces et l’a serrée contre elle, puis elle ne l’a plus quittée. C’était si beau à voir ! Ensuite elle est allée prendre sa sœur par la main et lui a dit en me regardant ; C’est une comme ça que j’avais demandé aux cloches de Pâques !


Un silence émouvant a régné ! L’émotion était palpable pour tous, j’ai été très heureuse d’avoir fait le bon choix. Je suis sûre qu’elle la gardera très longtemps.
J’ai vu que Brune en avait très envie, mais a dix ans pré-adolescente, on marche un peu sur les œufs avec ce genre de cadeaux, alors je lui ai réservé une autre tradition familiale, un petit bijou de jeune fille.
Si, si Leiah, je t’assure les jouets cela fait aussi partie de ma généalogie ! Tu ris ! N’as-tu pas toi-même reçu un jouet qui a appartenu à ta mère ou à ton père, tu le sais vieux et fragile parfois moche mais tu y tiens énormément parce qu’il te rappelle un morceau d’enfance de ton parent ? Eh oui, c’est bien ce que je dis si tu me réponds oui, alors on peut l’incorporer dans la généalogie. Bon, bien sûr pas à proprement parler mais, il peut nous aider à dater une époque. Surtout si tu sais à qui il a appartenu. Par exemple, dans ma famille nous avons des poupées qui se transmettent de générations en générations. Certaines sont devenues très fragiles mais nous les montrons aux petits et ils les regardent avec vénération.






Les ours sont encore plus vénérés, même usés, même amaigris et râpés ils sont conservés avec bonheur. Teddy, l’ours qui m’a été offert à l’âge d’un an a fait le bonheur de mon petit frère et il l’a relégué dans le fond de son grenier. J’ai vu le même qui trônait dans la salle à manger d’une copine, elle avait le même lien fort que mon petit frère.
Cela t’étonne peut être et pourtant ce sont des objets tellement intimes, ils sont nos confidents, nos déclencheurs de rêves, nos preuves d’amour.




 


C’est Belle qui avait hérité de ma première poupée Barbie, je l’ai reçue en 1967, Saint Nicolas avait trouvé trop choquant de m’apporter une poupée avec des attributs trop féminins, alors il a choisi sa petite sœur adolescente Skipper. J’avoue avoir été déçue mais je l’ai adorée. Je l’ai encore. Elle eut un petit accident, alors qu’elle était chez Belle, elle est ensuite revenue chez nous, Emma a joué avec elle et ses vêtements sont d’origine.
La couture et tous les travaux manuels sont une tradition familiale, j’ai passé des heures à habiller ces mannequins, Belle et Emma ont fait de même. En faisant de la généalogie j’ai constaté un grand nombre de couturières ou de tailleurs dans mes ascendants. La tradition se perpétue, c’est amusant n’est-ce pas ?




Un jour, ma mère m’a donné une toute petite poupée miniature reçue en héritage de sa grand-mère dans les années après-guerre, alors qu’elle devait avoir moins de 10 ans. Elle est très délicate et fragile. Elle « vit » dans la maison de poupée victorienne que j’ai construite avec Emma.   



Et puis, j’en ai d’autres des histoires comme celle-là. Dans le grenier de mes grands-parents, nous avions également Jacques. Qui était-il ? Jacques était une poupée de chiffons créé par ma grand-mère maternelle avec les premiers bas nylons que les américains lançaient du haut de leurs jeeps à la libération. Chewing Gum et bas nylon ! Toute une époque. Jacques existe encore quelque part dans le grenier, il pourrait encore servir de doudou à d’autres petits. Jacques a près de 70 ans ! 





Et encore Paul, un baigneur en Celluloïd a fait le bonheur de ma marraine bien après la guerre 39-40. Le celluloïd  est considéré comme la toute première matière plastique artificielle créé en 1872 par les frères Hyatt. Les années qui passent le rendant extrêmement fragile, les poupées deviennent cassantes, cette matière a été abandonnée pour être remplacée par des plastiques plus durs. La poupée de la marque Petit Collin a été fabriquée jusque dans les années cinquante. Voir Musée de la poupée


Cette poupée porte les vêtements de baptême de ma fille qui ont fait l’objet d’un travail au crochet entre ma mère et moi-même. (Transmission familiale qui lui est venue de sa mère et de sa grand-mère etc.) Il est assis dans un landau en bois des années 1900 qui devrait être restauré, un jour où je trouverais du temps et de la documentation pour le refaire à l’identique. Ces objets, sont des reliques certes mais elles représentent à elles seules un mélange de génération et de jeux d’enfants. 

J’ai conservés toutes les poupées d’Emma, celles en porcelaines et celles en plastiques ainsi que les Barbie. Elles feront un jour la joie d’un enfant. 

Bien sûr, c’est pour cela que j’ai tenu à offrir une petite poupée à la petite Blondine qui a trois ans. J’ai voulu une poupée adaptée à des petites mains d’enfants qui puisse s’asseoir sans basculer, qui ait un air naturel. J’ai choisi avec attention, une poupée Corolle marque qui a fabriqué des générations de poupées. Une jolie poupée blonde. 

Tu vois mine de rien, nous avons balayé  6 générations de la famille, en commençant par la petiote, puis sa mère et ma fille, moi-même, ma mère et sa sœur et enfin ma grand-mère et mon arrière-grand-mère. 



Et les garçons ? Ah ! C’est autre chose, à part les ours, ils ont des boites en fer blanc qui deviennent des boites à trésors remplis de boulons, de rouages, de pièces étranges avec lesquelles ils construisent, je ne sais comment des choses qui fonctionnent ou pas. Ils sont tour à tour, pirates, mécano, constructeurs, assistant réparateurs… Tu vois, c’est un monde de transmission de créativité dans cet arbre.


2 commentaires:

  1. La poupée s'appelle Camille... blondine lui a trouver un copain... Camille se balade tous les jours parfois en poussette, parfois en vélo, elle a aussi sont petit lit, son piyjama et son doudou... la journée elle reste prés de moi dans le salon... je doit la surveiller... apres l'école elle fait des bricolages, des dessins,... parfois elle est une petite soeur, parfois une copine... mais elle fait pas de bétises... c'est une princesse parfaite...
    Ce qui est comique c'est le choix de prénom... je ne sait pas d'ou elle l'a sorti... peut etre l'as t'elle entendu quand on a regarder les photo??? :-)

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    1. Elle avait donc les oreilles qui trainaient! Camille est le prénom de son arrière-arrière grand-tante et un des prénoms de son arrière grand-mère.
      Quel plaisir de lire que cette petite princesse plaît beaucoup! J'envoie un bisous à chacun des petits!

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